L’agriculture durable
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L’agriculture durable
L’agriculture durable : des pratiques respectueuses de l’environnement
4 avril 2011 (mis à jour le 24 février 2012)
Quels sont les caractéristiques d’une agriculture durable ? Ses enjeux ? Ses modes de production ? Ses avantages pour notre santé ? Pour l’environnement ? Pour l’économie ? Quelles sont les pratiques qu’elle favorise ? Décryptage en 15 questions.
Comment peut-on définir l’agriculture durable ?
C’est un mode de production agricole économiquement viable, socialement équitable, et qui ne nuit ni à l’environnement ni à la santé.
Quels sont les grands principes auxquels répond une exploitation qui opte pour ce mode de production ?
- l’exploitation doit être économiquement rentable,
- les exploitants et salariés agricoles doivent pouvoir bénéficier de bonnes conditions de travail et d’une bonne qualité de vie,
- l’exploitation doit pouvoir continuer à faire de l’agriculture durable même si elle change d’exploitant,
- le modèle d’exploitation ne doit pas nuire à l’environnement même s’il est reproduit à grande échelle.
En matière environnementale, quels sont les objectifs d’une agriculture « durable » ?
- préserver la ressource en eau et sa qualité
- protéger la biodiversité
- contribuer à la lutte contre le changement climatique
- limiter l’érosion et préserver les sols
- contribuer à un environnement respectueux de la santé
- préserver et mettre en valeur les paysages
- réduire les risques naturels : incendies, inondations...
Comment limiter le recours aux produits chimiques ?
Un ensemble de pratiques permet de lutter contre les maladies et les ravageurs tout en optimisant les récoltes en quantité et en qualité en réduisant au strict minimum l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques qui s’avèrent coûteux et parfois nocifs pour l’utilisateur et l’environnement.
Utilisées de manière combinée, on parle alors de protection intégrée, ces méthodes peuvent à la fois :
- empêcher le développement des populations de ravageurs et des maladies
- rendre les cultures moins favorables au développement de ces populations
- rendre l’exploitation moins vulnérable aux dégâts occasionnés
- permettre aux exploitant de réaliser des économies en diminuant les achats d’engrais et de pesticides.
> Choisir des semences moins vulnérables
L’agriculteur peut choisir des plantes, comme certaines variétés de blé, en fonction de leur résistance, de leur moindre besoin en engrais azoté ou de leur tolérance aux « bio-agresseurs » : insectes, maladies ou herbes « concurrentes ».
> Diversifier les cultures
La pratique de la rotation des cultures, de l’assolement ou de l’association des plantes cultivées permet d’utiliser moins d’engrais chimiques et de pesticides et d’augmenter les capacités de résistance aux parasites.
La rotation permet de rompre le cycle de développement des insectes et d’améliorer la fertilité du sol. Ainsi, cultiver des légumineuses comme les pois ou les fèves… juste avant du blé permet au sol de capter de l’azote, ce qui réduit l’utilisation d’engrais azoté chimique.
L’association limite le contact des parasites avec les cultures auxquelles ils s’attaquent et, permet d’éviter l’apparition de mauvaises herbes, et comme la rotation, permet à une culture de bénéficier des atouts d’une autre culture comme le captage de l’azote.
> Rendre les cultures moins vulnérables aux maladies et aux insectes ravageurs
Plusieurs méthodes sont utilisées :
- décaler la date de semis pour que la culture soit à un stade moins sensible de son développement lorsque le bio-agresseur attaque. En effet, l’agresseur attaque toujours au même moment, car il est saisonnier. En décalant le semis, la plante est à un stade moins sensible de son évolution quand il attaque.
- réduire la densité du semis et l’apport d’engrais car une culture trop dense crée un microclimat humide propice aux développement de maladies.
> Remplacer l’engrais chimique par l’engrais organique
L’utilisation du lisier ou du fumier des animaux d’élevage de l’exploitation peut être une alternative aux engrais chimiques. Et renforce également l’autonomie de l’exploitation.
> Lutter contre les parasites sans utiliser de pesticides en pratiquant :
- la « lutte biologique » : l’agriculteur utilise des prédateurs naturels pour prévenir ou réduire les dommages causés par des « bio-agresseurs ». La coccinelle permet de lutter contre les pucerons.
- la lutte « physique » : les herbes parasites sont retirées mécaniquement ou détruites thermiquement. Le désherbage à l’eau bouillante constitue l’une de ces pratiques.
Quelles sont les méthodes pour simplifier le travail du sol ? Quels sont leurs avantages ?
Labourer moins, moins profondément ou modifier les pratiques de labour permet pour certaines cultures, sur certains sols et dans certaines conditions climatiques, d’augmenter à la fois la productivité, d’émettre moins de gaz à effet de serre, et d’assurer un meilleur entretien de l’environnement. Ces pratiques permettent notamment de protéger les nappes phréatiques en permettant aux restes de la récolte présents à la surface du sol de freiner la pénétration des eaux de pluie qui entraînent en hiver les produits chimiques dans les couches profondes du sol.
Comment effectuer des économies d’énergie sur une exploitation ?
La principale consommation d’énergie sur les exploitations est indirecte : elle provient notamment de l’énergie consommée pour la production des pesticides et surtout des engrais utilisés (les intrants) ou pour la construction des bâtiments et des machines. La réduction de la dépense énergétique agricole peut s’effectuer en réduisant les intrants, en maîtrisant l’achat du matériel, et en limitant l’utilisation des machines.
Les énergies renouvelables, une solution ?
Les hangars agricoles peuvent servir de support aux panneaux photovoltaïques. Une partie de la récolte peut aussi être utilisée pour fabriquer de l’huile végétale brute, carburant utilisable pour les tracteurs de l’exploitation. Enfin, les déchets organiques comme le lisier ou le fumier, peuvent être utilisés pour produire de l’électricité ou de la chaleur. L’utilisation des énergies renouvelables produites sur une exploitation peut permettre également de renforcer son autonomie et de réaliser à terme d’importantes économies financières. lien article PPE
Quelles sont les pratiques agricoles qui permettent de préserver l’eau ?
> Pour préserver la qualité de l’eau
La qualité des eaux est avant tout préservée par la réduction de l’utilisation de produits chimiques, engrais ou pesticides. Des mesures spécifiques de protection des cours d’eau peuvent également être mises en place, notamment :
- respecter une distance minimale d’au moins 5 mètres avec les cours d’eau lors de l’épandage de pesticides ;
- planter des végétaux, des prairies, des haies…entre les cultures et les cours d’eau pour absorber une partie des pollutions (« bandes végétales tampon ») ;
- planter des cultures hivernales « couverture hivernale » ou « culture intermédiaire piège à nitrates » pour « piéger » les substances chimiques et éviter qu’elles ne pénètrent dans le sol et soient entraînées dans les rivières lors des pluies.
> Pour limiter la quantité d’eau utilisée
Les exploitants peuvent choisir de planter des variétés ou des espèces qui consomment moins d’eau, comme le sorgho, une céréale résistance à la chaleur et au manque d’eau, ou des espèces dont la croissance s’achève avant les périodes de sécheresse. (Le pic de besoin d’eau est avant l’été pour les cultures semées à l’automne ou en fin d’hiver). Peuvent être mis en place également des systèmes d’irrigation plus efficaces comme le « goutte-à-goutte ».
En quoi l’élevage peut avoir une influence sur l’environnement ?
L’activité d’élevage en plein air des ruminants permet de conserver des prairies, qui jouent ainsi un rôle de « stockage » de carbone, et diminuent ainsi la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Modifier l’alimentation des animaux avec par exemple l’ajout de lin dans les rations consommées par les bovins permet également de limiter la production de méthane lors de la digestion des bovins à l’origine des émissions de gaz à effet de serre 23 fois plus fort que le CO2. Toutes ces pratiques contribuent à augmenter la qualité environnementale globale de l’exploitation, on parle alors de « production intégrée ». lien vers article
En quoi la biodiversité et les paysages sont utiles aux activités agricoles ?
Une biodiversité riche offre aux « agro-écosystèmes », l’association dynamique comprenant les cultures, les pâturages, le bétail, l’atmosphère, les sols et l’eau en interaction avec les usages et les techniques agricoles... Plusieurs possibilités de résister ou de s’adapter à un changement de climat ou à une agression par un parasite. Cela en s’appuyant sur les complémentarités entre cultures ou entre les cultures et l’élevage.
Certaines plantes, les haies, ou la présence d’arbres à proximité des cultures favorisent également la présence d’une biodiversité utile aux cultures. Les arbres à proximité des cultures préviennent également l’érosion des sols, filtrent l’eau de surface très chargée en pesticides et engrais, et ralentissent sa pénétration dans le sol…
Les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement sont-elles économiquement rentables ?
Les démarches d’agriculture durable permettent d’améliorer la rentabilité économique d’une exploitation à travers une approche globale favorisant une gestion économe et autonome, notamment à travers :
Les démarches d’agriculture durable permettent d’améliorer la rentabilité économique d’une exploitation à travers une approche globale favorisant une gestion économe et autonome, notamment à travers :
La diversification des activités qui permet notamment de renforcer l’autonomie en matière d’alimentation des animaux (en associant par exemple culture et élevage, culture de légumineuses, prairies…), de réduire la consommation de pesticides et d’engrais chimiques (ex :rotation des cultures, utilisation du fumier) et plus généralement de mieux s’adapter si les conditions d’exploitation se modifient (variations des prix des productions et de l’approvisionnement - dont l’énergie - et, bientôt effets du changement climatique).
L’optimisation des déchets
Les déchets de l’agriculture peuvent être réutilisés au sein même des exploitations. Ils peuvent par exemple servir d’engrais ou de sources d’énergie. Tout cela permet d’importantes économies à l’exploitant.
L’optimisation des déchets
Les déchets de l’agriculture peuvent être réutilisés au sein même des exploitations. Ils peuvent par exemple servir d’engrais ou de sources d’énergie. Tout cela permet d’importantes économies à l’exploitant.
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